Par le biais de la photographie, de l'empreinte et de la sculpture, Sophie Delizée, Corine Osterlee et Isabelle Tapie, portent des regards croisés sur la nature qui nous entoure.
Sophie Delizée : photographe autodidacte, l'essentiel de son travail photographique prend corps dans la tension entre matière et paysage, entre plissement et vibration.
En noir et blanc, la matière devient présence, traces de souffles, de ruissellements, de mouvements et de vies souterraines.
En couleur, la photo se fait mouvement, vibration entre air et matière. Elle laisse ses traces pour dire un entre deux mondes, celui du visible et celui que l’œil ne peut voir.
Corine Oosterlee : la photographie est une activité contemplative. Marcher, divaguer, s'immerger dans les forêts, vallons et prairies d'ici, est sa façon de travailler. Corine Oosterlee est depuis toujours passionnée par les plantes, leur présence silencieuse et leur vie en parallèle avec la nôtre. Elles prennent une place centrale dans sa photographie, réaliste avec souvent une tendance vers l'abstraction.
Mais aussi dans une approche différente, tournée vers la matière : fabriquer une image qu'on peut tenir dans les mains et toucher. La texture et petits froissements du papier, le petit relief des traits noirs ou en couleur, le jeu d'ombre et la brillance... Les empreintes, souvent avec les végétaux, parfois rehaussées par le dessin, permettent une approche plus artisanale et tactile.
Isabelle Tapie : artiste doreuse sur bois. Sculptures.
De son métier passé de restauratrice du patrimoine bois doré, Isabelle a fait voyager la feuille d'or vers un monde qui lui est propre: «Brut et Précieux».
Sa dorure vient se glisser au creux le plus intime ou à fleur de peau de branches, écorces, racines, troncs d'arbres marqués par le temps, façonnés par les éléments.
Ces véritables coups de cœurs, glanés au gré de ses promenades, qu'ils soient naturels ou noircis à la flamme, nous parlent d'émergence, de blessures sublimées, sont une invitation à un voyage singulier...
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